Il y a peu de choses qui impressionnent le voyageur expérimenté. Une nouveauté ? On lui en déjà parlé. Quelque chose d’unique ? Elle ressemble à autre chose. Cela dit, Cabo Polonio, situé en Uruguay, est vraiment surprenant, Cabo Polonio est différent.
Cette photo parle d’elle-même : un hameau, de rares maisons réparties çà et là sur un rocher isolé dans l’Atlantique et des kilomètres de dunes.
À Cabo Polonio, il n’y a pas de routes, aucun véhicule à moteur n’y circule ; il n’y a pas d’électricité, pas d’eau courante ni d’égouts. La seule façon d’y accéder, c’est à pied ou en 4 × 4. Très alléchant comme destination touristique, non ? Mais vivre dans un coin pareil n’est pas si facile que ça. Parmi les milliers d’habitants qu’on peut compter à Cabo Polonio en été, seuls cents sont des résidents permanents, pêcheurs et artisans pour la plupart, plus quelques-uns qui cherchent un mode de vie loin des sentiers battus.
La permaculture y est très répandue, car il est devenu indispensable d’adopter un mode de vie durable qui intègre et favorise l’habitabilité de ce paysage singulier qu’est Cabo Polonio.
Mais pourquoi y a-t-il des gens qui vivent là et depuis quand ?
Cabo Polonio a été baptisé en hommage au navire espagnol nommé Polonio qui y fit naufrage en 1735. Depuis lors, d’autres tragédies ont été causées par les roches cachées par les vagues et traitresses. En 1881, le phare actuel s’est allumé pour commencer à guider les bateaux et éviter ainsi que de nouvelles épaves peuplent les eaux du hameau.

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Depuis que le phare est apparu, le nombre d’habitants de Cabo Polonio a augmenté progressivement et lentement, et de petites maisons, très simples ont été construites sans aucun plan d’urbanisme. Il y a de cela quelques décennies, personne ne pouvait imaginer que ce petit village deviendrait l’une des principales attractions touristiques de l’Uruguay. C’est justement ce qui est arrivé et en 2009, le parc national Cabo Polonio a été créé et son écosystème s’est ainsi retrouvé officiellement protégé : on a empêché de nouvelles constructions de fleurir et, partant, préservé l’image spéciale du coin.
Comment arriver à Cabo Polonio
Cabo Polonio est situé dans le département de Rocha, qui est limité au nord par le Brésil. Ce département regroupe plusieurs destinations touristiques de plage comme La Pedrera, La Paloma et Punta del Diablo.
On pourrait dire que le principal charme de Cabo Polonio réside dans le fait d’y arriver, du fait que le parcours qui y mène est compliqué. On peut le faire en 4 × 4 en partant du Terminal Puerta del Polonio. Le trajet fait 8 kilomètres et dure environ trente minutes. On a ainsi l’occasion d’apprécier l’isolation de l’endroit. Malgré le fait qu’il n’est pas aisé d’avancer parmi les dunes – les cervicales en souffrent –, ça vaut la peine de les monter et descendre, d’esquiver une végétation étrange pour déboucher sur la plage même, avant d’arriver au village.
Le terminal est situé sur la route 10, au kilomètre 264,5. Les tour-opérateurs proposent le déplacement jusque là-bas, mais il est aussi possible d’y arriver en transport en commun, en partant de Montevideo ou d’autres villes de Rocha. On peut consulter les horaires et les tarifs sur le site Web du terminal.
Par ailleurs, il y en a qui préfèrent ne pas prendre de véhicule pour arriver à un endroit aussi éloigné, mais plutôt faire les huit kilomètres à pied depuis le terminal, en suivant le même chemin que les 4 × 4 ; ou faire une randonnée pédestre de dix kilomètres en passant par des plages et des dunes, au départ de Barra de Valizas, un village situé au nord de Cabo Polonio. On peut aussi y aller en marchant et revenir en voiture, ou vice-versa.
Que faire à Cabo Polonio
Se promener à Cabo Polonio
Il n’y a que quelques ruelles bien définies à Cabo Polonio. Le reste du hameau, il faut le découvrir en déambulant entre les maisons, comme l’envie vous prend. Elles sont toutes différentes entre elles, avec des façades blanches et des toits en couleur. Certaines sont d’un style raffiné et d’autres, beaucoup plus simples.
À Cabo Polonio, on trouve plein de boutiques et de restaurants. Une grande partie des résidents permanents dirigent ces affaires et s’efforcent d’offrir aux visiteurs de la bonne cuisine et de beaux souvenirs faits à la main dans un endroit si extraordinaire.
Refuge de loups marins et phare
Les rochers situés en face du phare et les îles de Torres, très proches de la côte, sont habitées par des loups marins. Jusqu’en 1942, on exploitait industriellement ces mammifères et justement, des familles s’installèrent près du phare et vécurent de cette activité. Depuis qu’on en interdit le commerce, le nombre de ces animaux a augmenté et ces derniers sont devenus l’une des attractions de Cabo Polonio. Aujourd’hui, on peut facilement voir des centaines de loups marins se reposant ou luttant sur les rochers du phare.
Le phare fonctionne depuis 1881. On peut le visiter et il offre les meilleures vues du hameau de Cabo Polonio, des dunes et même des îles de Torres.
Plages
Pour compléter la vue, sur chaque côté de Cabo Polonio, il y a une superbe plage : la plage de la Calavera, la plus fréquentée ; et la plage Sur, qu’on traverse en 4 × 4 pour arriver au hameau. Ce sont des plages bien préservées, parfaites pour marcher et celle de Calavera est meilleure pour se baigner.
Plus d’un jour à Cabo Polonio ?
C’est clair que Cabo Polonio est spécial. On a là un coin très tranquille en basse saison et très fréquenté en haute saison. Je vous recommande vivement de prendre votre temps pour la découvrir, assister au coucher et au lever du soleil. Pour ce faire, il serait bien d’y passer au moins une nuit. Il y a des logements de tous genres, mais en haute saison (de janvier à mars), il faut réserver.
En dernier lieu, n’oubliez pas que la monnaie en cours en Uruguay est le peso uruguayen. Vous pourrez changer celle que vous avez contre celle-là chez Global Exchange.
© Photos: Mar Serrano et Jimmy Baikovicius.